Une épopée familiale
L’art mural de Thierry Battaglia est issu d’une longue tradition familiale, puisque son arrière-grand-père créait sa propre entreprise de peinture murale en 1899. Joseph Péré avait pignon sur la rue Nationale de Nogaro, au cœur du Bas-Armagnac, comme peintre en bâtiment. Mais très doué pour les arts décoratifs, il fut très rapidement sollicité pour des décors de théâtre, d’église ou des trompe-l’œil.
Joseph cède son entreprise à Renée, qui la cèdera à son tour à sa fille ainée, petite-fille de Joseph Péré. Celle-ci épousa Sergio Battaglia — arrivé d’Italie en 1936 — qui reprit l’entreprise familiale de peinture en bâtiment avant de la transmettre à ses deux fils, Philippe et Thierry.
La mémoire des murs
En effet, 91 ans plus tôt, Joseph Péré et son équipe avaient déjà travaillé à rénover le même château et son œuvre était restée intacte sous les enduits ajoutés au fil du temps.
Si Philippe emploie une dizaine de personnes dans son entreprise de peinture, revêtements, enduits et isolation thermique externe, Thierry, guidé par la nostalgie de l’atelier de l’arrière-grand-père où il a grandi, s’oriente vers l’école d’art de Nantes où il perfectionne ses techniques de décors peints et de trompe-l’œil avant de perfectionner son trait aux Beaux-arts de Toulouse.
En travaillant son trait à travers le dessin et les esquisses, Thierry Battaglia poursuit son long processus d’apprentissage et de maturation de son art.
Ma mère a repris l’entreprise avec mon père, mais le versant artistique avait disparu. C’est cela que j’ai voulu refaire vivre à travers mon parcours artistique et j’apprécie par-dessus tout quand un chantier de rénovation me permet de travailler main dans la main avec mon frère dans la plus pure tradition familiale.