J’ai reçu ce matin un message d’une connaissance, dont je vais partager avec vous un extrait :
Nous roulions vers l’Espagne (dont la frontière n’existe plus du tout, soit dit en passant), quand, d’un seul coup, mon œil a accroché un bloc de couleurs et de formes arrondies qui tranchaient littéralement sur la grisaille de cette vallée hivernale. Le temps de me retourner et j’ai reconnu ton œuvre, Thierry, le transformateur EDF que j’avais vu en photos sur ton site, mais que je n’ai jamais pensé voir par moi-même.
J’ai reconnu les bulbes-ampoules et je dois te dire que c’est encore mieux en vrai. Les couleurs sont toujours éclatantes, après toutes ces années et c’est tellement plus agréable à regarder que toutes ces installations grises et froides. C’était comme si un petit bout de Gers avait éclot au pied de la montagne.
Merci pour ton art !
Cela fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles de ses œuvres et de savoir que l’on a apporté quelque chose de plus à la collectivité. Mais cela m’a surtout fait penser que cela fait longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles, comme tous ceux qui s’absorbent jour après jour dans leur travail.
Redonner des couleurs à l’histoire
Et ce dont j’avais le plus envie de vous parler après tout ce temps, c’est de mon activité de restaurateur.
J’ai déjà travaillé pour redonner leur lustre d’antan sur des chantiers de bâtiments de particuliers. Mais j’ai vraiment apprécié travailler sur la restauration d’églises, une activité plus récente dans la palette de mes ouvrages.
On parle là de gros chantiers qui s’étirent sur des mois et nécessitent de collaborer avec pas mal d’autres corps de métier — voire d’autres artistes — comme sur le chantier de l’église de Benquet où j’ai eu la joie de travailler avec Léa Stella Lalanne.
Nous sommes tellement habitués à l’austérité froide des vieilles églises en pierres qui ont survécu à l’Histoire et à la folie des hommes jusqu’à aujourd’hui, que l’on a oublié que ces édifices étaient des lieux animés, joyeux et très colorés à l’origine. C’est cette joie que les chantiers de restauration me permettent de ressusciter et j’adore ça.
Tout comme j’adore ce travail patient de reconstitution, non seulement des décors, mais aussi des gestes, des techniques et surtout des pigments.
C’est de cette partie de mon travail que j’avais envie de vous parler aujourd’hui et je vous invite à explorer la page du site qui répertorie toutes mes interventions sur le patrimoine.